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7 entreprises de construction et de rénovation de logements sur 10 s’attendent à une nouvelle détérioration de leur situation en 2025

Dakgebinte van een huis in opbouw.

À peine 13 % des entreprises de construction et d’installation s’attendent à mieux performer cette année qu’en 2024, selon une enquête conjoncturelle d’Embuild auprès d’entrepreneurs et d’installateurs. C’est surtout le secteur de la construction et de la rénovation de logements qui souffre le plus ces dernières années. À la veille de Batibouw, ces deux sous-secteurs s’attendent encore à de nouvelles détériorations de leur situation : 72 % des constructeurs de logements voient leur activité continuer de diminuer durant les six mois à venir. Chez les entreprises de rénovation de logements, ce chiffre s’élève à 68 %. « Pourtant, c’est encore le bon moment de construire ou de rénover. En Wallonie et à Bruxelles, les prix des logements sont en baisse. En outre, les prix des matériaux se sont stabilisés et les taux hypothécaires ont baissé à 3 % », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild. « Nous nous réjouissons que le gouvernement De Wever ait rendu permanente la TVA à 6 % sur les démolitions-reconstructions pour les projets de vente. Ainsi, nous faisons d'un pierre deux coups : nous démolissons les logements énergivores et nous créons des logements supplémentaires et durables ».

À l’aube de l’ouverture du salon Batibouw, les prévisions pour le secteur de la construction et de l'installation s’annoncent très sombres. Chez 69 % des entreprises, les carnets de commandes sont moins remplis que d’habitude, alors qu’ils sont plus remplis que la normale chez 7 % des entreprises. Le nombre de contacts pour de potentiels nouveaux contrats semble également très bas : 7 entreprises sur 10 remarquent une baisse en la matière depuis mi-2024, 16 % une stabilisation et 14 % une augmentation. En outre, les prévisions pour cette année restent mauvaises. En 2025, seulement 13 % des entreprises du secteur s’attendent à une amélioration en termes d’activité, de rentabilité, d’emploi et d'investissement : 38 % tablent sur une stabilisation et 49 % sur une détérioration.

Dans le secteur de la construction résidentielle, l’avenir s’annonce encore plus sombre :

  • À peine 8 % des entreprises s’attendent à un mieux en 2025.
  • 20 % prévoient une stabilisation par rapport à 2024.
  • 72 % des entreprises voient la situation encore s’empirer.

Parmi les entreprises spécialisées dans la rénovation de logements, le futur n’est pas du tout rose non plus :

  • 8 % d’entre elles s’attendent à une amélioration cette année.
  • 24 % prévoient une stabilisation par rapport à 2024.
  • 66 % s’attendent à une plus mauvaise année encore.

Cela fait plusieurs années que nous observons des difficultés dans ces deux sous-secteurs. En 2024, l’activité des constructeurs de logements avait baissé de 7 %, alors que l’activité dans la rénovation de logements avait baissé à 1 %. C’est une mauvaise évolution, étant donné les défis que nous devons relever en matière de besoin en logements et de rénovation énergétique. En effet, d’ici 2030, 375 000 logements supplémentaires devront être construits dans notre pays pour répondre aux besoins en logement. En même temps, le rythme de rénovation de notre parc résidentiel devra aller quatre fois plus vite. Les logements belges sont les deuxièmes plus gros émetteurs de CO2 en Europe, selon une étude d’Eurostat. Il nous faut donc une opération de construction et de rénovation à grande échelle.

La fédération de la construction insiste sur le fait que les particuliers ont actuellement tout intérêt à se lancer dans un projet de (re)construction. Les prix des logements baissent : ils diminuent à Bruxelles (-1 %) et en Wallonie (-2,5 %), alors qu’en Flandre, ils augmentent moins que l’inflation. En outre, le prix des matériaux de construction s’est stabilisé l’année dernière, et, avec un taux hypothécaire de 3 %, nous sommes à un niveau assez bas, puisqu'il était de 3,5 % en 2024.

Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild, ajoute : « Les nouvelles constructions et les rénovations doivent absolument être soutenues par différents instruments au niveau fédéral et régional. Par conséquent, tous les gouvernements de notre pays doivent faire bon usage de la TVA, des permis, des droits d'enregistrement, des primes, des garanties et des prêts. Les travaux de construction et de rénovation ne doivent pas coûter plus cher aux consommateurs. Nous nous réjouissons donc que le gouvernement Arizona ait rendu permanent le taux de TVA de 6 % sur les projets de démolition et de reconstruction pour la vente, qui devait normalement expirer à la fin du mois de juin. En effet, c'est grâce aux projets des promoteurs que nous pouvons réaliser la création indispensable des logements supplémentaires et économes en énergie ».