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Les retards dus aux intempéries provoquent des difficultés financières dans 2 entreprises de construction et d'installation sur 3

Overlay vrouw aan bureau met statistieken.

Enfin, le soleil a fait son apparition dans notre pays. En raison du mauvais temps de ces huit derniers mois, 9 entreprises de construction et d’installation sur 10 qui travaillent à l’extérieur sont dans beaucoup de cas confrontées à des retards de 1 à 3 mois. Pour résorber ces retards, 4 entreprises de construction sur 10 devront effectuer plus d’heures supplémentaires que d’habitude dans les semaines à venir. En toute logique, les congés du bâtiment ne seront que peu touchés : 83 % des entreprises ne les adapteront pas. Celles qui le feront tout de même ne les adaptent que de quelques jours à une semaine. C’est possible, si les travailleurs marquent leur accord bien sûr. Les précipitations ont entraîné une baisse des revenus des entreprises de construction, alors que leurs coûts restent inchangés. Deux entreprises de construction et d’installation sur trois sont donc confrontées à des difficultés en raison des intempéries. « Tout comme pendant la crise du coronavirus, nous demandons un report de paiement de la TVA et des cotisations sociales », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild.

Le soleil est enfin au rendez-vous, mais selon l’IRM, il n'y a jamais eu autant de précipitations depuis le début des relevés qu’entre octobre 2023 et mai 2024. De plus, il a beaucoup plu au cours des trois premières semaines du mois de juin. Ces intempéries record ont posé des problèmes aux entreprises de construction et d’installation : pas moins de 89 % des entreprises qui effectuent des travaux à l’extérieur connaissent actuellement des retards. Dans la moitié des entreprises, les retards s’élèvent de 1 à 3 mois, tandis que 12 % connaissent des retards supérieur à trois mois.

Niko Demeester, CEO d'Embuild, poursuit : « Heureusement, entre temps, 68 % des clients font preuve de compréhension par rapport à ces retards et peuvent être assurés que nos entreprises résorberont ces retards le plus vite possible, même si ce sera impossible de le faire entièrement avant les congés du bâtiment, étant donné les importants retards accumulés. Nous devrons également passer à la vitesse supérieure après le congé du bâtiment pour rattraper progressivement ces retards. » 39 % des entreprises de construction et d’installation feront prester davantage d’heures supplémentaires que d’habitude ces prochaines semaines afin de s’attaquer à ces retards.

Les congés du bâtiment, qui commencent à partir de la deuxième semaine de juillet dans la plupart des provinces, ne modifieront pas pour résorber ces retards. 83 % des entreprises de construction et d'installation maintiennent les congés du bâtiment comme convenu précédemment, et ce malgré d'importants retards dus aux pluies record de ces derniers mois. « C'est logique, car les travailleurs et les chefs d'entreprise du secteur de la construction se sont mis d'accord bien plus tôt sur leurs projets de vacances. Il sera très rare de s'en écarter dans la pratique. Après tout, nos ouvriers de la construction ont droit à des vacances », assure Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild. Les entreprises qui adaptent cependant les congés du bâtiment ne le feront que de façon limitée, avec quelques jours en général, une semaine au maximum.

Le temps particulièrement humide entraîne également des répercussions financières : 66 % des entreprises de construction et d'installation connaissent des difficultés financières à cause de cela, 4 % d'entre elles rencontrant même des difficultés très graves. Les frais fixes sont toujours là, alors que les revenus ne sont plus là, ce qui met de plus en plus d'entreprises de construction sous forte pression en termes de trésorerie. Embuild plaide donc pour un report du paiement de la TVA et des cotisations sociales, comme c’était le cas pendant la période covid. En outre, selon la fédération de la construction, les pénalités pour retard de livraison sont désormais inappropriées.