Selon l’enquête conjoncturelle mensuelle de la Confédération Construction, à laquelle 233 entrepreneurs et installateurs ont participé, 85 % d’entre eux ont constaté une nouvelle hausse des prix durant le mois de juin. Ce chiffre reste élevé, mais il est inférieur à celui du mois de mai, où 95 % des répondants évoquaient une nouvelle hausse des prix. La situation semble donc s’apaiser quelque peu. Nous espérons que cette tendance se poursuivra, suite à la baisse des prix d'un certain nombre de matériaux, comme le cuivre et le minerai de fer.
En tout cas, les prix des matériaux de construction restent élevés, et cela semble se répercuter sur les avances demandées. Il y a un an, 4 entreprises de construction sur 10 (42 %) demandaient une avance ; aujourd'hui, ce chiffre est passé à 54 %. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une avance de 30 %, mais de plus en plus d’entreprises demandent une avance de 40 %, par rapport à il y a un an.
Demander une avance est une pratique courante dans le secteur de la construction, généralement de l'ordre de 25 à 30 %. « Il n’existe pas de cadre juridique pour les avances, et ce n’est ni souhaitable ni approprié. Il faut préserver la liberté contractuelle. Parfois, il est possible de justifier des avances de plus que 25 ou 30 %, par exemple lorsque l’entrepreneur ou l’installateur doit payer l’achat de tous les matériaux de construction », explique Niko Demeester, Administrateur délégué de la Confédération Construction.
L'organisation sectorielle conseille toutefois aux consommateurs de ne travailler qu'avec des entrepreneurs de bonne foi, d'éviter les avances très élevées et de verser les avances en fonction de l'avancement des travaux. Le site www.buildyourhome.be, créé par la Confédération Construction, pour les consommateurs fournit de bons conseils. Vous pourrez également y vérifier si un entrepreneur ou un installateur n'a pas de dettes sociales et/ou fiscales et peut donc être considéré comme un entrepreneur de bonne foi.