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Enfin ! Toute personne active sur un chantier doit suivre une formation de base à la sécurité

CCT

Depuis le 15 avril, tous les travailleurs, indépendants et détachés actifs sur les chantiers de construction doivent suivre une formation de base obligatoire à la sécurité. Cette formation avait déjà été rendue obligatoire il y a un an pour tous les travailleurs de la Commission paritaire 124, mais est désormais étendue à toute personne travaillant sur un chantier. « Notre organisation a toujours plaidé en faveur de cette mesure, car toute personne active sur un chantier se doit de connaître les règles de base en matière de sécurité et les appliquer », explique le CEO d’Embuild, Niko Demeester. « Le nombre d’accidents de travail dans la construction a déjà diminué de 14 % au cours des cinq dernières années, mais nous devons faire encore mieux. D’où l’importance de cette formation obligatoire ».

La formation de base à la sécurité, qui était déjà en vigueur depuis le 1er avril 2022 pour tous les travailleurs de la Commission paritaire 124 (soit la plus grande CP de la construction), est étendue, depuis le 15 avril, à tous les travailleurs des autres Commissions paritaires de la construction, aux indépendants ainsi qu’aux détachés. Concrètement, tout nouveau venu dans le secteur de la construction doit suivre cette formation. Elle prend huit heures et doit être suivie dans le mois qui suit le début de l’emploi. Par nouveau venu, on entend toute personne qui commence à travailler dans le secteur de la construction et qui sera active sur les chantiers, à moins qu'elle n'ait travaillé dans ce secteur pendant au moins cinq ans au cours des dix dernières années. Les travailleurs qui ont déjà suivi une formation de base VCA (ou équivalente), sont également exemptés de cette formation de base à la sécurité.

Tout d'abord, tout indépendant est responsable du respect de l'obligation de formation, tant pour lui-même que pour son personnel éventuel. Il risque de recevoir un procès-verbal en cas de non-respect des règles. Mais cela ne s'arrête pas là.  En cas de sous-traitance, l'entrepreneur principal peut également être tenu pour co-responsable si des infractions sont constatées en aval de la chaîne.

Embuild, la fédération de la construction, se réjouit de voir que cette formation de base à la sécurité est désormais une réalité pour toutes les personnes qui travaillent sur un chantier de construction, peu importe leur Commission paritaire. En effet, il s’agit de l’une des mesures proposées par Embuild dans son plan pour la sécurité. Depuis des années, le nombre d’accidents de travail dans la construction diminue (l'année 2020 a été exceptionnelle, mais elle était due à l'inactivité des chantiers à la suite du coronavirus). Entre 2016 et 2021, le nombre d'accidents du travail entraînant au moins un jour d'incapacité a déjà diminué de 14 %, selon les chiffres de l'agence fédérale Fedris. Ces chiffres ne comprennent pas les accidents impliquant des travailleurs indépendants et des travailleurs détachés, mais Embuild demande que ces accidents soient également enregistrés, afin de pouvoir obtenir une image complète et précise de la situation matière de sécurité.

Niko Demeester, CEO d'Embuild déclare : « Nous allons continuer à nous concentrer sur la sécurité à l'avenir, car chaque accident est un accident de trop. Nous nous situons aujourd'hui dans la moyenne européenne en termes de nombre d'accidents du travail, mais nous devons avoir l'ambition de rejoindre le peloton de tête, composé de la Suède, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Grande-Bretagne ».

Embuild demande également depuis plusieurs années un enregistrement et un contrôle encore améliorés des personnes autorisées à se trouver sur un chantier de construction. Comme en France, nous préconisons la généralisation du Construbadge pour tous les acteurs du chantier, y compris les indépendants et les travailleurs détachés. Cela permettra aux employeurs, aux syndicats et à l'inspection de procéder à un contrôle efficace, et donc de combattre le travail au noir et le dumping social.