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Durant une visite de chantier avec le secrétaire d’État Thomas Dermine, Embuild insiste sur le besoin urgent d’investir davantage dans les infrastructures

Werfbezoek Thomas Dermine

Embuild, la fédération de la construction, visitait aujourd’hui, en compagnie du Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques Thomas Dermine, le chantier de construction du nouvel hôpital de Tournai (CHWapi). « Actuellement, les pouvoirs locaux, régionaux et fédéraux investissent fermement dans les bâtiments, comme les hôpitaux, les écoles, etc. et les infrastructures. Mais cet élan doit perdurer également après les élections de 2024. Les investissements publics globaux doivent augmenter drastiquement pour atteindre 4 % du PIB d’ici la fin de la prochaine législature en 2029, et ce afin de moderniser nos infrastructures et devenir neutres en énergie », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild.

 

Le plan de relance est essentiellement un plan d’infrastructures puisque plus de 40% des montants du plan sont alloués à des projets de construction.

Embuild visitait aujourd’hui, en compagnie du Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques Thomas Dermine, le chantier du nouvel hôpital CHWapi à Tournai.

Didier Delval, directeur général du CHWapi, déclarait : « L’architecture de ce Site Unique est intimement liée à notre projet médical ambitieux, humain et pluridisciplinaire. Notre hôpital tisse un maillage fort avec les acteurs de l’enseignement et, au côté du pôle académique hennuyer, nous visons la création d’un terreau propice à l’émergence de start-up dans le domaine des MedTech. Le CHwapi s’inscrit en effet dans une dynamique dans le temps, avec des choix stratégiques forts et innovants. Il est acteur du déploiement du Pôle de Santé Intégré en Wallonie picarde dont le rayonnement économique, social et environnemental sera palpable dans l’ensemble de la région de l’Eurométrople. Autant d’objectifs qui ne peuvent se réaliser sans l’appui de nos partenaires et sans le soutien de nos pouvoirs publics ».

« Le plan de relance est essentiellement un plan d’infrastructures puisque plus de 40% des montants du plan sont alloués à des projets de construction. Concrètement, ce sont plus de 200.000 m2 de bâtiments énergivores qui seront rénovés, plus de 78.000 bornes de recharges électriques qui seront installées ou encore 1390 kilomètres de pistes cyclables construites à travers tout le pays. Par l’intermédiaire de ce plan d’investissement, nous dotons la Belgique d’infrastructures efficientes pour aborder les défis futurs des transitions digitales et climatiques », indique Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques.

L’hôpital est construit par le consortium composé des sociétés Galère, CIT Blaton, Dherte et Tradeco. « Nous sommes quatre entreprises de construction wallonnes qui collaborent afin de mener à bien ce projet de grande ampleur », explique Giuseppe Moschitta, directeur de projet chez Galère. « En prenant part à des chantiers d’envergure, nous construisons des projets qui transformeront positivement l’avenir et l’usage des utilisateurs. Notre région regorge de savoir-faire, mais le secteur de la construction fait face à une véritable pénurie de talents. Or la construction est un métier passionnant qui utilise les dernières technologies, grâce à l’intégration des modélisations 3D et de tous les moyens numériques disponibles. Il est donc essentiel de revaloriser les métiers techniques et d’améliorer leur formation et leur recyclage pour conserver notre savoir-faire. »

Werf ziekenhuis

Avec une croissance de 4,7 %, les travaux d’infrastructures forment le segment de la construction le plus florissant cette année. Pour l’année 2024, Embuild prévoit encore une croissance de 2,8 %. Cette situation est totalement logique. D’une part, les plans de relance fédéraux et régionaux parviennent à leur vitesse de croisière et d’autre part, les élections locales se profilent en octobre 2024. De nombreux pouvoirs locaux continuent de mettre en œuvre rapidement de nouveaux travaux ou des embellissements en prévision des élections. En conséquence, l'investissement devrait diminuer à partir de 2025, avec une baisse attendue de 2,6 %.

Niko Demeester, CEO d’Embuild, explique : « Selon le classement du Forum économique mondial sur la qualité des infrastructures, la Belgique obtient un score plus mauvais qu’il y a 15 ans, et surtout plus mauvais que nos pays voisins. En d’autres termes, nos infrastructures sont largement obsolètes et ne répondent plus aux besoins de notre temps ». Actuellement, on investit 2,7 % de notre PIB dans les travaux publics, soit beaucoup moins que les 3,5 % de nos pays voisins. Le Bureau fédéral du Plan s’attend à ce que les investissements publics s’élèvent à 3,1 % du PIB en 2024, mais retomberaient à 2,8 % en 2027, après les élections communales et lorsque les plans de relance seront terminés.

Nous avons donc grand besoin d’investir dans les travaux publics à tous les niveaux de pouvoir. Cette intervention doit non seulement permettre de rattraper des décennies de sous-investissement et de restaurer la compétitivité des infrastructures belges, mais aussi de répondre aux besoins futurs.

La nécessité d'accroître les investissements publics n'est pas seulement motivée par des considérations économiques, mais aussi par les défis climatiques, qui requièrent clairement toute une série d'investissements publics pour assurer la pérennité de nos infrastructures.

Persconferentie

« D'ici 2029 et la fin de la prochaine législature, l'investissement public devrait globalement atteindre 4 % du PIB. De plus, un nouvel objectif devra être fixé pour l'année 2034 : une augmentation à 5% du PIB. Cela équivaut à un quasi-doublement du volume d'investissement public par rapport à aujourd'hui : de 13 milliards en 2021 à 25 milliards en 2034 », précise Niko Demeester, CEO d'Embuild. Au niveau fédéral, cela signifie une augmentation attendue des investissements publics de 3,3 milliards en 2021 à 4,8 milliards en 2029 et 6,1 milliards en 2034. Cela inclut une augmentation des investissements dans le rail (de 2,4 milliards d'euros à 3,6 milliards d'euros) et dans les bâtiments fédéraux (2,5 milliards d'euros) au cours des dix prochaines années.

« La nécessité d'accroître les investissements publics n'est pas seulement motivée par des considérations économiques, mais aussi par les défis climatiques, qui requièrent clairement toute une série d'investissements publics pour assurer la pérennité de nos infrastructures. D'une part, nous devons investir pour décarboniser l'économie dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. D'autre part, des investissements sont nécessaires pour que les infrastructures puissent résister aux effets du changement climatique qui se font déjà sentir », conclut Niko Demeester.