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Doubler les investissements publics pour atteindre 5 % du PIB

Gebouw in opbouw in licht staalskelet.

Tous les pouvoirs publics de notre pays (au niveau local, régional et fédéral) ont sous-investi dans les infrastructures durant des décennies. Il ne s’agit pas uniquement des routes, des pistes cyclables... mais aussi des autres infrastructures importantes comme les équipements publics, les écoles, les hôpitaux... Raison pour laquelle Embuild, la fédération de la construction, exhorte nos pouvoirs publics à se rattraper. En 2022, les investissements publics ne s’élevaient qu’à 2,7 % du PIB, contre 3,5 % dans nos pays voisins. Cette part devrait atteindre 4 % d’ici la fin de la prochaine législature en 2029, et 5 % d’ici 2034, soit la fin de la législature suivante. « Cet effort est absolument nécessaire pour moderniser nos bâtiments publics et nos infrastructures énergétiques pour l’avenir et pour atteindre nos objectifs climatiques », explique Niko Demeester, CEO d’Embuild.

Selon le classement du Forum économique mondial sur la qualité des infrastructures, la Belgique est moins bien classée qu’il y a 15 ans, et est moins bien classée que ses pays voisins. En d’autres termes, nos infrastructures provoquent un handicap concurrentiel. Pour le moment, nous ne consacrons que 2,7 % de notre PIB aux investissements publics, soit bien moins que les 3,5 % de nos pays voisins. Si le Bureau fédéral du Plan prévoit que les investissements publics représenteront 3,1 % du PIB en 2024, il s'attend également à ce qu'ils retombent à 2,8 % en 2027, après les élections communales et lorsque les plans de relance régionaux auront été élaborés.

Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild explique : « Ces chiffres montrent clairement que nous devons augmenter significativement nos investissements publics à tous les niveaux de pouvoir. Cette intervention devrait non seulement compenser des décennies de sous-investissement et restaurer la compétitivité des infrastructures belges, mais aussi leur permettre de répondre aux besoins futurs. »

Plus précisément, d'ici 2029 et la fin de la prochaine législature, l'investissement public devrait passer à 4 % du PIB. En outre, un nouvel objectif devra être fixé pour l'année 2034 : une augmentation à 5 % du PIB, ce qui représente pratiquement le double de nos investissements publics actuels. Pour le niveau fédéral, cela signifierait selon des estimations une augmentation des investissements publics de 3,3 milliards en 2021 à 4,8 milliards en 2029 et 6,1 milliards en 2034. Cela nécessitera davantage d'investissements dans le secteur ferroviaire (de 2,4 milliards d'euros à 3,6 milliards d'euros) et dans les bâtiments fédéraux (2,5 milliards d'euros) au cours des dix prochaines années. Pour les investissements régionaux, les estimations vont de 5 milliards supplémentaires pour la Wallonie, 2 milliards supplémentaires pour Bruxelles et 11,5 milliards supplémentaires pour la Flandre d’ici 2034. Au total, selon des estimations, l'investissement public au niveau national devrait passer de 13 milliards en 2021 à 25 milliards en 2034.

« La nécessité d'accroître les investissements publics n'est pas seulement motivée par des considérations économiques, mais aussi par les défis climatiques, qui requièrent clairement toute une série d'investissements publics pour assurer l'avenir de nos infrastructures », déclare le CEO d'Embuild à l'occasion de la Journée Chantiers Ouverts, qui a lieu aujourd'hui et qui met en lumière de nombreux projets d'infrastructure notables. « D'une part, nous devons investir pour décarboniser l'économie dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. D'autre part, des investissements sont nécessaires pour que les infrastructures puissent résister aux effets du changement climatique qui se font déjà sentir.  »