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De plus en plus d'entreprises de construction n'ont d'autre choix que de répercuter la hausse des prix des matériaux sur le client

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Pour deux nouveaux contrats sur trois, la hausse des prix des matériaux est répercutée sur le client, et le plus souvent en totalité. C’est ce qui ressort de l’enquête mensuelle sur la conjoncture menée par la Confédération Construction, à laquelle 325 entreprises de construction ont participé entre le 9 et le 17 mai. Dans 44 % des cas, les entreprises de construction répercutent sur le client l'augmentation des prix des matériaux de construction pour les contrats en cours. « Ce nombre continuera à augmenter tant que les prix des matériaux de construction continueront à monter en flèche », assure Niko Demeester, Administrateur délégué de la Confédération Construction. « Raison pour laquelle nous recommandons d'inclure dans tous les cas une clause de révision des prix dans tous les contrats ».

 

95 % des entreprises de construction ont également enregistré de nouvelles augmentations de prix des matériaux de construction en avril, notamment pour l'acier, les métaux non ferreux et les matériaux d'isolation. En outre, 84 % des entrepreneurs et des installateurs s'attendent à ce que les prix des matériaux de construction continuent à augmenter au cours des trois prochains mois. Ces prix montent depuis novembre 2020, et la guerre en Ukraine n’a fait qu’empirer cette tendance à la hausse. Néanmoins, il subsiste une lueur d'espoir : l'enquête conjoncturelle du mois dernier montrait que 93 % des entreprises de construction s'attendaient toujours à une hausse des prix. Ce chiffre a donc baissé en mai. Espérons que la situation est en train de changer.

 

Quoi qu'il en soit, les entreprises de construction ne peuvent plus supporter ces augmentations incessantes et fortes. C'est pourquoi elles les répercutent de plus en plus sur le client. Pour les contrats en cours dans 44 % des cas, contre 41 % des cas il y a un mois. Cette augmentation de prix est plus souvent répercutée en partie (27 %) qu'en totalité (17 %). Même pour les contrats en cours, les entreprises doivent faire face à des reports dans 6 % des cas, et à des annulations dans 4 % des cas, en raison de l'augmentation des prix des matériaux. Pour les nouveaux contrats, la hausse des prix est répercutée dans 65 % des cas, plus souvent en totalité (40 %) qu’en partie (25 %). Dans 13 % des cas, le client renonce à commander.

 

La Confédération Construction conseille donc depuis un moment, étant donné la situation actuelle exceptionnelle, de travailler avec une clause de révision dans chaque contrat, pour que ces augmentations ne soient pas uniquement supportées par l’entrepreneur, et que l’on puisse dès lors parler d’un contrat équilibré entre les deux parties. Cette clause est donc plus susceptible de figurer dans les nouveaux contrats. Pour les contrats en cours, la fédération sectorielle appelle à un dialogue entre le fournisseur de matériaux de construction, l'entrepreneur et le client afin de partager judicieusement entre eux les risques liés à ces hausses de prix. « Si l’on coupe la poire en trois, on peut parler d'une solution plutôt équitable.», conclut Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction.

 

La fédération sectorielle, quant à elle, conseille aux particuliers et aux gouvernements de poursuivre leurs projets ou plans de construction et de rénovation. En effet, posséder sa propre maison reste la meilleure forme d'épargne-retraite. Il s’agit également d'un très bon investissement, surtout maintenant que le compte ne rapporte plus rien et l’inflation est élevée.