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Le secteur de la construction et de l’installation sous pression : le nombre d’entreprises n’augmente plus

Dakwerker staat op steiger rond hellend dak.

Durant le premier semestre 2024, nous comptions autant de nouvelles entreprises que de cessations d’activité dans la construction et l'installation : avec un résultat net de 92 entreprises supplémentaires seulement, c’est un record, dans le mauvais sens du terme. Le nombre de nouvelles entreprises dans la construction et l’installation a diminué de 11 % au cours du premier semestre de cette année, alors que le nombre de cessations et de faillites a augmenté de respectivement 4 % et 21 %. Dans le sous-secteur de la construction et la rénovation de logements, les chiffres baissent encore plus. « Les prochains gouvernements, au niveau régional et fédéral, doivent encourager la construction et la rénovation afin de s’attaquer à la crise du logement », insiste Niko Demeester, CEO d’Embuild. « Les instruments fédéraux et régionaux, comme la TVA, les permis, les droits d’enregistrement, les primes, les garanties et les prêts doivent être utilisés de manière productive. »

Durant les six premiers mois de cette année, seules 92 entreprises supplémentaires, se sont créées dans le secteur de la construction et de l’installation, selon une analyse d'Embuild sur la base du fournisseur d'informations commerciales Trends Business Information. Au total, 7455 entreprises ont été créées et 7363 ont été supprimées (dont 1395 faillites). Cette minuscule augmentation de 92 entreprises contraste fortement avec l’augmentation que l’on connaissait au cours des premiers semestres des années précédentes : en 2023, nous parvenions à un résultat net de 1297 entreprises supplémentaires, de 2199 en 2022, de 4481 en 2021 et de 2933 en 2020.

 

Au total, le nombre de nouvelles entreprises dans le secteur de la construction et de l'installation a diminué de 11 % durant les six premiers mois de cette année, alors que le nombre de cessations a augmenté de 4 % et le nombre de faillites de 21 %.

  • Dans le secteur de la construction et de la rénovation de bâtiments, nous comptions 34 % de créations en moins, 3 % de cessations en plus et le nombre de faillites est resté stable.
  • Dans les travaux d'infrastructure, le nombre de créations d'entreprises a diminué de 15 %, le nombre de cessations d'activité est resté stable et les faillites ont légèrement augmenté de 6 %.
  • La construction et la rénovation de logements ont également été durement touchées, une baisse de 19 % de créations d’entreprises, une augmentation de 3 % des cessations et une hausse de 14 % de faillites.

 

Niko Demeester, CEO d'Embuild, poursuit : « Tous les secteurs de la construction et de l’installation sous-performent, mais il faut surtout noter que la situation de la construction et de la rénovation de logements continue à être difficile en 2024. Pourtant, les prix des matériaux de construction se sont stabilisés entre-temps et les taux hypothécaires ont légèrement baissé. »

 

Embuild insiste sur l’importance d’une politique de logement et de rénovation stimulante pour éviter une véritable crise du logement et pour rendre nos logements durables, conformément aux objectifs climatiques européens. D’ici 2030, notre pays aura besoin de 225 000 logements supplémentaires, en raison de la croissance démographique et de la nouvelle composition des familles (plus de célibataires, de familles monoparentales et de seniors). De plus, d’ici 2050, 9 logements sur 10 devront être rénovés, selon les chiffres du Conseil Central de l’Économie.

 

Niko Demeester explique : « Raison pour laquelle il n’est pas opportun de supprimer certaines primes qui encouragent la rénovation (Rénolution à Bruxelles) ou de transformer les primes en prêts ou en garanties, comme le prévoit le nouveau gouvernement wallon. Il est impératif d'encourager les nouvelles constructions et les rénovations par le biais d'instruments fédéraux et régionaux. Nous demandons donc aux prochains gouvernements, au niveau régional et fédéral, de faire bon usage de la TVA, des permis, des droits d'enregistrement, des primes, des garanties et des prêts. L'augmentation de l'activité de construction et de rénovation a également un impact positif sur les recettes publiques. »